J’ai mis un certain temps à lire
la Princesse de Clèves. C’est une amie qui me l’a prêté pour l’été un
temps indéterminé. Bref, tout ça pour
dire que je vous invite à faire un petit tour dans le 17ème siècle !
A peine mariée, Madame de Clèves rencontre
le duc de Nemours. Pour les deux personnages c’est le coup de foudre immédiat,
cependant, il est hors de question pour Madame de Clèves de faire partie de ses
femmes qui badinent à droite à gauche. Néanmoins, aurait-elle le courage d’aller
contre ses sentiments ?
Mon avis ?
Il m'a fallu un bon moment pour entrer dans l’histoire. Comme tous les livres écrits pendant cette période, je
rencontre vite un obstacle majeur : les noms. Ces listes de noms et de
liens hiérarchiques et familiaux interminables ! Il est impossible de lire
un nom sans que toute son ascendance nous soit dévoilée, quel supplice pour moi !
Heureusement, ceci ne dure qu’un temps, et après une introduction un
peu longue à mon goût, on rentre enfin dans l’histoire.
Si on peut reprocher aux
personnages féminins de Jane Austen d’être… molles, on ne peut décidément
pas dire la même chose de la princesse de Clève ! La jeune fille sait ce qu'elle veut et il est hors de question qu'elle se laisse faire.Ce n'est pas le genre d'enfant à se laisse aller par ses sentiments.
L'ambiance de la cour rajoute un peu de piquant à toute cette histoire. On est dans un monde où tout se dit, tout se sait, personne n'a la moindre intimité. Les sourires sont rarement sincères et les personnages obéissent à un code qui laisse peu de liberté.
Madame de La Fayette nous offre aussi un petit aperçu de ce qu'étaient les précieuses, de leur état d'esprit, leur vocabulaire et de leur philosophie et ce n'est pas pour me déplaire. Elle nous fait entrer dans la "cour des dames", pleine de poudre et de ragots.
Cependant, la fin m'a légèrement laissé...sur ma faim. Je ne m'y attendais pas du tout !j'ai eu envie de jeter le livre contre mon mur et de me mettre à bouder. En bonne booky-blogueuse, je me suis contentée de refermer le livre et de courir en prendre un autre ;).